24 août 2009
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Nuit difficile. Carrément mauvaise.
Heures blanches dans ce gouffre noir. S'il n'y avait encore que le sommeil escamoté. Mais en plus le ventre où tant de mystères cohabitent. Et cette chaleur étouffante, la chambre qui de bien des façons ressemble à un cloaque. Les douleurs qui se superposent.
Je sais pourquoi cet espace. Pour me donner l'illusion d'un ailleurs, de naître plus loin. Alors que toute naissance autre me semble improbable.
-Vous savez ce que vous voulez m'a dit la gastro-entérologue. Oui, je sais ce que je veux. Mais je ne tends ni dans une direction ni dans l'autre. Avec cette fragilité comme un poids à traîner. Cet engourdissement comme un venin qui se diffuse. Cette impression de tourner en rond comme un poisson dans un bocal. Commen trouver la force d'en sortir ?
Je mène une double vie. Que je visite en rêve.
Je rêve de transsibérien, de Venise, de voyages ailleurs que dans les livres. D'aller voir cet autoportrait supposé de Filippino Lippi à Florence. Et la Bretagne. Une île. Le continent. Peu importe. Pourvu que la mer s'y devine. Pourvu que j'aspire son odeur.
Je rêve. De liberté. D'amour neuf. D'un seul regard capable de me maintenir debout. D'un seul regard capable de me porter au bout de moi. D'une main amie qui se poserait là où ça fait mal. D'une présence qui me ferait naître plus loin. Renaître. Comme si c'était le premier matin du monde.
Heures blanches dans ce gouffre noir. S'il n'y avait encore que le sommeil escamoté. Mais en plus le ventre où tant de mystères cohabitent. Et cette chaleur étouffante, la chambre qui de bien des façons ressemble à un cloaque. Les douleurs qui se superposent.
Je sais pourquoi cet espace. Pour me donner l'illusion d'un ailleurs, de naître plus loin. Alors que toute naissance autre me semble improbable.
-Vous savez ce que vous voulez m'a dit la gastro-entérologue. Oui, je sais ce que je veux. Mais je ne tends ni dans une direction ni dans l'autre. Avec cette fragilité comme un poids à traîner. Cet engourdissement comme un venin qui se diffuse. Cette impression de tourner en rond comme un poisson dans un bocal. Commen trouver la force d'en sortir ?
Je mène une double vie. Que je visite en rêve.
Je rêve de transsibérien, de Venise, de voyages ailleurs que dans les livres. D'aller voir cet autoportrait supposé de Filippino Lippi à Florence. Et la Bretagne. Une île. Le continent. Peu importe. Pourvu que la mer s'y devine. Pourvu que j'aspire son odeur.
Je rêve. De liberté. D'amour neuf. D'un seul regard capable de me maintenir debout. D'un seul regard capable de me porter au bout de moi. D'une main amie qui se poserait là où ça fait mal. D'une présence qui me ferait naître plus loin. Renaître. Comme si c'était le premier matin du monde.