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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 09:06



Sur la tapisserie de la chambre, des biches fuient depuis plus de trente ans les chasseurs embusqués, à l'épaule endolorie. Seule la couleur du pelage et celle du feutre des chapeaux se sont perdues un peu en cours de route, donnant de la grâce à ce qui jadis n'était qu'un papier peint du plus mauvais goût.
Tout est là : la beauté ne survient qu'après l'usure et les grandes fatigues, sans qu'on l'attende, qu'il s'agisse de celle des choses ou de celle des êtres.
Onze heures étaient passées. J'ai fermé la lumière.



                                                  Quelques-uns des cent regrets - Philippe Claudel
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commentaires

Q
Oui. J'en parlerai, un jour.<br /> <br /> Bonne nuit. Je t'embrasse.
Répondre
P
<br /> Je m'en réjouis...<br /> <br /> La nuit a été bonne...<br /> <br /> Merci, Quichottine.<br /> <br /> <br />
Q
Philippe Claudel... je n'ai lu qu'un seul de ses livres, et il m'a fait pleurer.
Répondre
P
<br /> Ce ne serait pas "Les âmes grises" par hasard ?...Le premier que j'ai lu de lui, c'est<br /> "La petite fille de Monsieur Linh". Un petit bijou...J'en parlerai aussi.<br /> <br /> <br />

Se couler vers un ailleurs

Je ne sais vers quel changement je me coule "
  mais le voyage a bel et bien  commencé.
  
Vers un ailleurs où je pourrais me poser,
poser mon corps chaotique et fatigué,
le poids de mes blessures.

Un ailleurs avec des mots
léchés par les vagues 
à moins que ce ne soit par mes larmes.
Car, à portée de regard, comme une évidence: la mer.
A perte d'horizon. La mer. 
Sa rumeur, ses humeurs.
La mer et l'écriture comme subsistance,
pain de mes jours.

Un ailleurs à l'écoute
de ma petite musique intérieure.
A défaut d'une chambre à soi,
inventer symboliquement un espace
qui m'appartienne,
que je puisse habiter à ma façon.
Construction encore bien fragile et hésitante, 
à grands coups de découragement, 
de tentatives maladroites et d'acharnement,
cet endroit se dessine peu à peu. 
Sous mes yeux. Sous les vôtres s'ils s'y posent. 

Espace impalpable qui se voudrait
alcôve sobre et chaude pour y loger 
un peu (le peu) de ce que je suis. 
Espace impalpable mais vivant
comme un battement d'aile.


      
         
Oui, le voyage a bel et bien commencé.

                                                        
                              
                      21 juillet 2009                          

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