" Je ne sais vers quel
changement je me coule "
mais le voyage a bel et bien commencé.
Vers un ailleurs où je pourrais me poser,
poser mon corps chaotique et fatigué,
le poids de mes blessures.
Un ailleurs avec des mots
léchés par les vagues
à moins que ce ne soit par mes larmes.
Car, à portée de regard, comme une évidence: la mer.
A perte d'horizon. La mer.
Sa rumeur, ses humeurs.
La mer et l'écriture comme subsistance,
pain de mes jours.
Un ailleurs à l'écoute
de ma petite musique intérieure.
A défaut d'une chambre à
soi,
inventer
symboliquement un
espace
qui m'appartienne,
que je puisse habiter à
ma façon.
Construction encore bien
fragile et hésitante,
à grands
coups de
découragement,
de tentatives
maladroites et d'acharnement,
cet endroit se dessine
peu à peu.
Sous mes yeux. Sous les
vôtres s'ils s'y posent.
Espace impalpable qui se
voudrait
alcôve sobre et
chaude pour y
loger
un peu (le peu) de ce
que je suis.
Espace impalpable mais
vivant
comme un battement
d'aile.
Oui, le voyage a bel et bien
commencé.
21 juillet 2009