Sur la grande place d'Athènes, le marché offrait ses étals
débordant de tous les produits du sol, de toutes les pro-
ductions de l'art des orfèvres, de la science des artisans
en vêtements et en chaussures, de l'ingéniosité des ta-
pissiers et des ébénistes.
Le philosophe Socrate, pieds nus comme toujours et vêtu
de sa vieille et unique toge, se promenait de l'un à l'autre,
l'oeil intéressé et charmé par ces richesses et ces beautés.
Un de ses disciples l'aborde, étonné :
" Comment toi, Maître, qui nous enseignes la frugalité de la
vie et la limitation des désirs, t'intéresses-tu au marché de
l'Agora, à ces richesse tentantes, à tous ces biens, à toutes
ces possessions ?
-C'est parce que j'aime y découvrir la quantité
de choses sans lesquelles je peux vivre heureux. "
Apologue de l'Orient