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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 20:50
Hier, en cherchant une citation, que je n'ai pas trouvée, (mais que j'ai trouvée aujourd'hui alors que je ne la cherchais plus), je suis tombée sur cet article, non daté, mais que j'avais découpé dans une revue, il y a bien des années.  Mais le temps n'a aucune prise sur les leçons d'humanité. Et dans un monde de plus en plus agressif, celle-ci a toute sa place.






                              
  

Cette histoire vécue s'est passée en Suisse, dans un restaurant self-service. Une dame d'un certain âge a pris un bol de soupe. Au moment de s'installer à l'une des nombreuses tables, elle s'avise qu'elle a oublié de se munir d'une cuillère. Déposant son plateau, elle s'en va en chercher une.

Lorsqu'elle revient, surprise ! un Noir s'est installé devant le bol de soupe et il trempe sa cuillère dans la soupe.

"Plutôt gonflé, ce Noir !"pense la dame, "mais il a l'air gentil, ne le brusquons pas." Elle s'adresse à lui en tirant la soupe vers elle :
-Vous permettez ?

Le Noir ne répond que par un large sourire. Elle commence à manger. Lui retire un peu le bol qu'il place au milieu de la table. Et retrempe sa cuillère ! Il le fait avec une douceur telle, dans le geste et dans le regard, que la dame laisse faire, désarmée. Une silencieuse complicité s'est même établie. La soupe finie, le Noir se lève, fait signe à la dame de ne pas bouger. Il revient bientôt avec une grande portion de frites qu'il pose au milieu de la table. Et il invite sa nouvelle compagne à se servir. Comme la soupe, les frites sont partagées. Lui se lève à nouveau. Cette fois, c'est pour prendre congé, toujours avec le sourire. Et avec un "merci".

La dame aussi songe à s'en aller. Elle cherche son sac à main qu'elle avait accroché au dossier de la chaise.
Plus de sac ! Mais alors, ce Noir...Elle s'apprête à demander qu'on poursuive le pick-pocket en fuite. C'est alors qu'elle découvre un peu plus loin, près d'une fenêtre toute semblable, son sac à main. Et, sur la table, un bol de soupe qui a cessé de fumer, sur un plateau où manque une cuillère...

Ce n'est pas lui qui a mangé sa soupe, mais elle qui, en se trompant de table, a mangé celle du Noir...Et en partant, il lui a dit "merci".




Photo : Julie
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commentaires

C
Bonjour Petit Poucet Rêveur,<br /> <br /> Je reviens à ce texte plein d'humanité qui me touche beaucoup, au vue de mes valeurs personnelles vis à vis de TOUT être humain ! Oui, hélas, les préjugés sont tenaces, souhaitons que chacun de nous se sente de plus en plus citoyen du monde et face preuve de discernement face à certains événements ! <br /> Merci pour ce partage Petit Poucet Rêveur. Que votre journée soit la meilleure possible ! Chaleureusement !
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P
<br /> Merci pour ce beau commentaire. La journée n'est malheureusement pas très glorieuse, encore.<br /> Mais tous ces mots sont comme des sourires !<br /> <br /> <br />
Q
Disons qu'il m'arrive de lire, et d'avoir envie d'écrire en réponse à ce que j'ai lu, et que je ne me préoccupe pas alors de savoir s'il y a eu ou non des commentaires... <br /> <br /> Le jour où je m'oblige à regarder, le message est moine spontané.<br /> <br /> Il y en a qui croient avoir toujours raison, d'autres qui croient avoir toujours tort, entre les deux, tous les degrés sont possibles.<br /> Personnellement, je crois que nous avons toujours raison et/ou tort. Tout dépend de ce qu'on attend quand on prend une décision, quand on prend position, quand on "ose" dire ou se taire...<br /> <br /> Mais bon, je suis hors sujet, là.<br /> <br /> J'aime bien ta comparaison avec la neige.<br /> <br /> Un blog tout neuf, c'est comme un bébé à soigner. Mais, en plus, il faut lui donner ses couleurs.<br /> <br /> Il est important de s'y sentir bien.<br /> <br /> Bonne nuit.
Répondre
Q
Merci pour ta "réponse"... Je ne savais pas que tu avais répondu. Je ne suis pas avisée des derniers commentaires déposés, mais des réponses, oui.<br /> <br /> C'est une bonne façon de me faire revenir là où je suis allée. :)<br /> <br /> Ce soir, une fois que les enfants seront couchés, j'aurai plus de temps.<br /> <br /> Bonne fin de journée.<br /> <br /> Pourquoi dis-tu "audace" ?<br /> <br /> Je crois que c'est important de savoir que l'on n'a pas toujours raison.<br /> <br /> L'ombre du vent entre nous, oui, C'est vrai, et les mots déposés aujourd'hui chez moi... J'y répondrai ce soir. Là, je ne faisais que "lire" mes messages. :)<br /> <br /> (Visite rapide... et j'en suis désolée, parce que ton billet de vendredi est aussi à lire.)
Répondre
P
<br /> Pourquoi je dis audace ? Parce que cela n'est pas forcément évident d'être le premier, la première, à déposer un peu de soi, surtout dans un endroit tout neuf qui, de surcroît, est toujours en<br /> construction...C'est comme oser lever le doigt pour répondre, faire le premier pas dans la neige intacte...<br /> Visite rapide dis-tu mais où tu prends la peine d'écrire quelques phrases. Tu n'as vraiment pas à être désolée.<br /> "Je crois que c'est important de savoir que l'on n'a pas toujours raison." J'aurais des tas de choses à dire à propos de cette phrase. Peut-être déjà que j'ai la curieuse impression de me situer du<br /> côté de celles qui ont souvent tort.<br /> A bientôt, Quichottine. Et merci d'être là.<br /> <br /> <br />
Q
Merci... J'ai aimé cette histoire.<br /> <br /> Tu as raison, c'est une belle leçon d'humanité. Les mots n'ont pas vieilli, du tout.
Répondre
P
<br /> Je me demandais qui ferait ce premier pas, qui laisserait cette première trace. Je me demandais qui aurait cette audace, une main amie, connue ? C'est celle d'une inconnue, fraîchement découverte<br /> hier. Entre nous, tout de même déjà "L'ombre du vent".<br /> Merci Quichottine, pour ce premier commentaire.<br /> <br /> <br />

Se couler vers un ailleurs

Je ne sais vers quel changement je me coule "
  mais le voyage a bel et bien  commencé.
  
Vers un ailleurs où je pourrais me poser,
poser mon corps chaotique et fatigué,
le poids de mes blessures.

Un ailleurs avec des mots
léchés par les vagues 
à moins que ce ne soit par mes larmes.
Car, à portée de regard, comme une évidence: la mer.
A perte d'horizon. La mer. 
Sa rumeur, ses humeurs.
La mer et l'écriture comme subsistance,
pain de mes jours.

Un ailleurs à l'écoute
de ma petite musique intérieure.
A défaut d'une chambre à soi,
inventer symboliquement un espace
qui m'appartienne,
que je puisse habiter à ma façon.
Construction encore bien fragile et hésitante, 
à grands coups de découragement, 
de tentatives maladroites et d'acharnement,
cet endroit se dessine peu à peu. 
Sous mes yeux. Sous les vôtres s'ils s'y posent. 

Espace impalpable qui se voudrait
alcôve sobre et chaude pour y loger 
un peu (le peu) de ce que je suis. 
Espace impalpable mais vivant
comme un battement d'aile.


      
         
Oui, le voyage a bel et bien commencé.

                                                        
                              
                      21 juillet 2009                          

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