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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 20:57

 

http://images-eu.amazon.com/images/P/2227471441.08.MZZZZZZZ.gif

 

 

 

" Lorsqu'ils sont écrits, les mots lissent,

polissent, policent ce qui était brut,

insupportable, inhumain.

L'écriture tente de rendre lisible

ce qui était indéchiffrable."  

 

L'enfant neuf - Autobiographie

    Colette Nys-Mazure

 

 

 

 


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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 22:03

 

 

 

 

Si tu aimes quelqu'un qui t'aime,

ne démolis jamais ses rêves.

Le plus grand, le plus absurde

de ses rêves, c'est toi.

 

 

                                                                                          

                                                   Alessandro Barrico

                                               

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 21:55

 

 

 

Allez, entrez les enfants et arrêtez de vous chamailler
Avancez dans le calme, je sais que vous en êtes capables
Asseyez-vous tranquillement, chacun sa place, ça y est
Écoutez-moi mais, ce matin, n'ouvrez pas vos cartables


On va pas faire d' grammaire, d' géométrie et d' conjugaison
On parlera pas d' complément d'objet et encore moins d' Pythagore
Ce matin, pas de contrôle et personne n'aura raison
Aujourd'hui, aucune note et personne n'aura tort

Les enfants, écoutez-moi, je crois que je ne vais pas bien
J'ai mal quand je vois le monde et les hommes me font peur
Les enfants, expliquez-moi, moi, je ne comprends plus rien
Pourquoi tant d'injustices, de souffrances et de malheurs?

Hier soir, une fois d' trop, j'ai allumé la télévision
Sur les coups de vingt heures, c'était les informations
Et, tout à coup, dans la pièce s'est produit comme une invasion
De pleurs et de douleurs, c'était pire qu'une agression

Hier soir, l'actualité comptait beaucoup plus de morts
Que de cheveux sur le crâne de Patrick Poivre d'Arvor
Et c'est comme ça tous les jours, un peu partout sur Terre
J' crois qu'y fait pas bon vivre au troisième millénaire

Comme aux pires heures de l'Histoire, des hommes se font la guerre
Des soldats s'entretuent sans même savoir pourquoi
S'ils s'étaient mieux connus, ils pourraient être frères
Mais leurs présidents se sentaient les plus forts, c'est comme ça

Et puis, il y a toutes ces religions qui prônent chacune l'amour
Et qui fabriquent de la haine, des assassins, des terroristes
Pour telle ou telle croyance, des innocents meurent chaque jour
Tout ça au nom de Dieu, on sait même pas s'il existe!

Les enfants, désolé, on vous laisse l'humain en sale état
II faut que vous le sachiez, alors, aujourd'hui, j'essaie.
Les certitudes des grandes personnes provoquent parfois des dégâts
En fait, l'adulte est un grand enfant qui croit qu'il sait

J'ai mal au ventre, les enfants, quand j' vois l'argent mis dans les armes,
Dans les fusées, les sous-marins et dans les porte-avions
Pendant que des peuples entiers manquent d'eau
Comme nos yeux manquent de larmes
Et voient leurs fils et leurs filles mourir de malnutrition
Apparemment, la nature elle-même a du mal à s' nourrir
Les hommes ont pollué l'air et même pourri la pluie
Quand y aura plus d'eau nulle part, faudra garder l' sourire
Et même l'odeur des forêts sera tombée dans l'oubli

Les enfants, vous savez ce que c'est des ressources naturelles?
Si vous savez pas, c'est pas grave, de toute façon, y en a presque plus
Les mots "humain" et "gaspillage" sont des synonymes éternels
L'écologie à l'école s'rait pas une matière superflue

Les enfants, désolé, on vous laisse la Terre en sale état
Et bientôt, sur notre planète, on va s' sentir à l'étroit
Gardez vos doutes, vous seuls pourrez nous sortir de là
L'enfant est un petit adulte qui sait qu'il croit

Ben alors, les enfants, vous êtes bien sages tout à coup!
J'ai un peu cassé l'ambiance mais j' voulais pas vous faire peur
C' que j' veux vous faire comprendre, c'est que je compte sur vous
Ne suivez pas notre exemple et promettez-moi un monde meilleur

Allez les enfants, c'est d'jà l'heure d' la récréation
Allez courir dans la cour, défoulez-vous, profitez-en
Criez même si vous le voulez, vous avez ma permission
Mais surtout couvrez-vous bien, dehors, il y a du vent



 

                                                               Grand Corps Malade

    

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 20:11



La quatrième de couverture commence par cet extrait
de Michel Hannoun sur le mot "seul".

Ensuite :

   "La vie moderne est marquée du sceau de la solitude.
L'angoisse existentielle est palpable. Les malentendus,
l'indifférence, le mensonge, la mort creusent le gouffre
qui nous sépare de l'autre. Et pourtant, "nous ne som-
mes pas juxtaposés, mais mystérieusement reliés, tissés,
dans la trame universelle".
   Si la solitude est notre condition commune, il suffit d'un
rien - un mot, un sourire, un regard inattendu - pour que
la distance soit abolie, que flambe la joie des retrouvailles.
La mission des poètes n'est-elle pas de nous ouvrir à ce
parcours, de provoquer la rencontre ? En une trentaine de
récites brefs, Colette Nys-Mazure nous invite à pénétrer au
coeur de ce réseau secret qui soutient tous les êtres.
"



Une chose est certaine : je ne pourrais absolument pas me passer des
livres. Et eux seuls suffisent à entraîner bien des rencontres.






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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 20:16




" Dans le mot "seul" il y a quatre lettres,
  quatre définitions de la solitude.
 S comme solitaire, c'est-à-dire seul par
goût de la solitude ; E comme esseulé,

c'est-à-dire seul parce qu'abandonné
des
autres ; U comme unique, seul de
son
espèce, et enfin L comme libre,
c'est-à-
dire seul à décider.
"

                        
                                                       Michel Hannoun


                                                                          Nos solitudes





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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 21:07



"J'ai reçu la vie comme une blessure
et j'ai interdit au Créateur
d'en refermer la cicatrice béante "

                                                
Isidore Ducasse




                                                             Chez Jean, un commentaire laissé par Evelyne.



Une petite recherche sur Isidore Ducasse m'apprend qu'il est connu sous le nom de Lautréamont, l'auteur des Chants de Maldoror...Pourquoi comte de Lautréamont ?  Si l'une ou l'un d'entre vous  en sait plus sur lui, si vous avez lu Les chants de Maldoror...venez m'en parler...



Que ce soit bien clair. 
Il me sera impossible, dans cette catégorie, de déposer tout ce qui me nourrit, m'interpelle chez les autres.   De la même façon, je ne cherche pas à représenter ici l'ensemble de mes visiteurs. Je mets les références, les liens parce qu'ils ont valeur de signature. Il ne s'agit, en aucun cas, de privilégier l'un ou l'autre.





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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 20:31



Je me réjouis de me glisser dans mon lit ce soir,
ce Train de nuit pour Lisbonne entre mes mains.

Celui qui prend ce train, faisant basculer sa vie dans une autre vie, s'appelle Gregorius. Il est bouleversé par la découverte d'un livre écrit par Amadeu de Prado. Dans le livre de Pascal Mercier, ce sont tous les passages en italique. Impressionnée par ces passages  je me disais qu'il s'agissait peut-être d'un auteur ayant existé. J'ai donc tapé son nom.
Prado a eté inventé de toutes pièces ce qui rend encore plus grande mon admiraton pour l'auteur. Il semblerait que Pessoa lui ait insufflé je ne sais quel souffle. Ce livre est, comment dire, une révélation. Le genre de livre dont vous vous dites qu'il n'est pas arrivé par hasard entre vos mains.

Il suffit de l'ouvrir et avant même d'en avoir lu la première ligne on sait qu'il nous mènera loin :


Chacun de nous est plusieurs à soi tout seul, est nombreux, est une prolifération de soi-mêmes. C'est pourquoi l'être qui dédaigne l'air ambiant n'est pas le même que
celui qui le savoure ou en souffre. Il y a des gens d' d'espèces bien différentes dans
la vaste colonie de notre être, qui pensent et sentent différemment.


                                                 Fernando Pessoa, Livro do desassossego,
                                                                                         note du 30/12/1932



 "Gregorius sortit le livre et le feuilleta.
...le souhait semblable à un reve, pathétique - d'en être encore à ce point-là de ma vie
et de pouvoir prendre une direction toute différente de celle qui a fait de moi ce que je
suis maintenant...Être encore une fois assis sur la mousse chaude, la casquette entre
les mains - c'est le souhait insensé de faire un voyage de retour dans le temps qui est
derrière moi et de m'emmener quand même, moi - l'homme dessiné par les évènements
passés - dans ce voyage
". 




 

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 15:44




Hier je replongeais avec un bonheur évident dans ma lecture en cours.
C'est un livre si dense,
si riche, si fort que je pourrais en relire des passages inlassablement.
Surtout ceux en italique. Hier j'ai relu, entre autres,
celui-ci et j'ai trouvé qu'il faisait une
suite remarquable à la parole du conteur.



AS SOMBRAS DA ALMA. LES OMBRES DE L'ÂME.
Les histoires que les autres racontent
sur vous
et les histoires que l'on se raconte sur soi-même : lesquelles se rapprochent
 le plus de la vérité ?
Est-il si évident que ce soit les nôtres ? Est-on pour soi-même
une autorité ? Mais ce n'est pas vraiment la question qui me préoccupe. La vraie
question c'est : y a-t-il dans de telles histoires une différence entre le vrai et le faux ?
Dans des histoires sur ce qui est extérieur, oui. Mais quand nous partons pour
comprendre quelqu'un à l'intérieur ?
Esr-ce là un voyage qui arrive à un moment
quelconque à son terme ?
L'âme est-elle un réceptacle de faits vrais ? Ou les prétendus
faits vrais
sont-ils seulement les ombres trompeuses de nos  histoires ?


                                                
                                                                        
Train de nuit pour Lisbonne
                                                                       
                           Pascal Mercier






                      

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 21:35


Il y a au fond peu de choses sur terre
qui valent la peine qu'on souffre pour elles,
qu'on sacrifie nos petits trajets pour elles,
qu'on se livre à elles, entièrement.
Mieux vaut vraiment ne pas les rater.


                                                                   
                                   Au revoir Monsieur Friant 

                                         Philippe Claudel








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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 16:47


Nous participons tous de la création:

nous sommes tous rois, prêtres, musiciens;

il n'est que de nous ouvrir, comme des lotus,

pour découvrir ce qui est en nous .
                                                                      


                                                                                           Henri Miller




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Se couler vers un ailleurs

Je ne sais vers quel changement je me coule "
  mais le voyage a bel et bien  commencé.
  
Vers un ailleurs où je pourrais me poser,
poser mon corps chaotique et fatigué,
le poids de mes blessures.

Un ailleurs avec des mots
léchés par les vagues 
à moins que ce ne soit par mes larmes.
Car, à portée de regard, comme une évidence: la mer.
A perte d'horizon. La mer. 
Sa rumeur, ses humeurs.
La mer et l'écriture comme subsistance,
pain de mes jours.

Un ailleurs à l'écoute
de ma petite musique intérieure.
A défaut d'une chambre à soi,
inventer symboliquement un espace
qui m'appartienne,
que je puisse habiter à ma façon.
Construction encore bien fragile et hésitante, 
à grands coups de découragement, 
de tentatives maladroites et d'acharnement,
cet endroit se dessine peu à peu. 
Sous mes yeux. Sous les vôtres s'ils s'y posent. 

Espace impalpable qui se voudrait
alcôve sobre et chaude pour y loger 
un peu (le peu) de ce que je suis. 
Espace impalpable mais vivant
comme un battement d'aile.


      
         
Oui, le voyage a bel et bien commencé.

                                                        
                              
                      21 juillet 2009                          

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