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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 13:41


Il y a quelques jours, des millions de personnes ont vu à la télévision la veillé d'Avaaz qui s'est déroulée à l'intérieur du sommet et pendant laquelle le Prix Nobel de la Paix Desmond Tutu a déclaré, face à des centaines de représentants et d'enfants :

"Nous avons marché à Berlin et fait tomber le mur.
"Nous avons marché en Afrique du Sud et fait tomber l'apartheid.
"Nous avons marché à Copenhague -- et nous ALLONS obtenir un Vrai Accord."

Nous devons donner à la Conférence de Copenhague le plus large mandat jamais accordé pour arrêter la plus grande menace à laquelle l'humanité est confrontée. L'Histoire va se dessiner dans les prochaines heures. Comment nos enfants se souviendront-ils de ce moment? A nous de pouvoir leur dire que nous avons fait tout ce qu'il était possible de faire.


Nous sommes entrain de dessiner l'Histoire à Copenhague. Un groupe de jeunes militants se sont assis au milieu du centre de conférences et a commencé à lire à haute voix les noms des signataires de la pétition pour un vrai accord. Un autre groupe est entrain de faire le même "sit-in" et la même lecture en face du bureau du Premier Ministre canadien, et d'autres actions de ce type seront probablement lancées demain. Lors d'une conférence téléphonique avec 3000 membres d'Avaaz mercredi, le Premier Ministre britannique Gordon Brown a déclaré:

"Ce que vous faites grâce à internet partout dans le monde est absolument crucial pour influencer l'agenda des négociations. Dans les prochaines 48 heures, ne sous-estimez pas l'impact que vous pouvez avoir sur les dirigeants réunis à Copenhague."

                                                                                                       

13,682,041 ont signé l'appel.

Ensemble, allons jusqu'à 15,000,000


Avaaz


http://www.avaaz.org/fr/save_copenhagen/98.php?CLICK_TF_TRACK

 

 

 

 



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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 19:18




Ouf...Grâce à Greenpeace, à qui j'ai écrit, (merci à Seppe V. pour sa réponse) voici un lien pour la France; elle est en effet le seul pays à ne pas pouvoir visonner le clip sur youtube...C'est
ici


Ce clip dure environ une minute trente...Nous sommes restés cinq heures pour le tourner.
Vous ne me verrez pas, ni ma fille de dix-neuf ans mais nous sommes là, quelque part,
dans ces dix mille personnes venues danser pour le climat.
Cette escapade particulière, ce moment intense venu clore l'été, je l'avais écrit
ici.

A quelques jours de Copenhague, je ne peux pas ne pas le diffuser.
Si la poésie peut être en toutes choses, elle l'est alors dans ce clip,
dans cette chorégraphie, ces cris de protestation, de joie, de silence
face à l'attente. Il n'est pas encore trop tard mais il est temps d'agir,
de repenser nos comportements. De faire pression sur nos dirigeants.
Le 5 décembre, nous serons aussi à Bruxelles où la coalition climat
organise une grande "vague"...
Je ne sais pas ce qu'il se passe au juste dans d'autres pays
mais j'imagine qu'il y aura des actions un peu partout...

La Terre a besoin de nous...
Elle nous porte depuis tant d'années...
Ne l'oublions pas...



Quelques mots encore...Quand nous sommes allées à Ostende, ma fille et moi, je n'avais pas prêté attention au nom du réalisateur du clip...C'est quelques jours plus tard, en visonnant le site sur la Coalition Climat que j'ai répété son nom : Nic Balthazar, Nic Balthazar, ça me disait quelque chose...Mue par une impulsion, je suis montée dans la chambre et j'ai pris un livre sur ma table de nuit : c'était lui...L'auteur de Ben X !
Alors tout de même laissez-moi vous dire que Nic a été comédien et critique de cinéma. Que Ben X est son premier roman, publié en néerlandais. Ce livre est devenu rapidement un best-seller et a été adapté au cinéma. Le film a remporté deux prix au festival de Montréal en 2007...
Et c'est par un jeune québecois que j'en ai eu connaissance...
Le monde est petit, vous ne trouvez pas?...




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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 14:30


J'ai reçu aujourd'hui un mail d'Amnesty International. La Convention des droits de l'Enfant a aujourd'hui 20 ans.
Pour ceux qui veulent faire un geste en faveur de trois adolescents, emprisonnés (et torturés), en Azerbaïdjan, c'est ici.
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 21:17
                                                               

                                                 Gare d'Anvers.


                                                              Un petit bijou...à regarder ici











                                                 




                                         


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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 20:04


Le seul fait de rêver est déjà important.                             
Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir
et l'envie furieuse d'en  réaliser quelques-uns.                             
Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer
et d'oublier ce qu'il faut oublier.


                                                                                                            Jacques Brel
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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 14:21


Cela s'est passé hier, à Ostende. La plus jeune de mes filles et moi, nous y étions. Nous voulions être là. Avant que le train ne s'arrête à Bruxelles-Midi, nous avons vu les gens amassés sur le quai. C'était impressionnant. Dans notre wagon, des personnes occupaient l'allée centrale et ont fait le voyage jusqu'à Ostende, debout.
Pourquoi un tel monde ? Parce beaucoup de personnes ont répondu à l'appel pour Copenhague. Avec
The big ask again ils sont venus danser sur la plage. Danser pour le climat !
Nous étions quinze mille ! Les organisateurs espéraient dix mille personnes et nous étions quinze mille ! A venir danser pour le climat ! Il s'agissait du tournage d'un clip qui va être diffusé un peu partout avant le sommet de Copenhague.
C'était magnifique...Vertigineux...Avant d'apprendre la chorégraphie, nous avons été invités à regarder quelqu'un que nous ne connaissions pas. A lui dire " Vous êtes un héros du climat " en lui serrant la main. Ensuite à lui dire qu'il avait de beaux yeux ou à le complimenter pour son sourire, un détail..." Ce fut un moment magique, cette rencontre entre gens qui ne parlaient pas forcément la même langue puisque, hier, il y avait énormément de flamands. Normal, Ostende se trouve en Flandre.
Et puis tant bien que mal nous avons appris les mouvements et à force de répétitions, même si ce n'était pas parfait, nous en esquissions certains et nous suivions le rythme.
Tout commence par un cri de protestation, souvent avec le poing levé. Ensuite, au signal, tous nous tombons sur le sable, comme morts. Imaginez le spectacle pour ceux qui regardaient, les spectateurs (pourquoi ne sont-ils pas venus danser ?...) et les organisateurs du haut de leur podium. Pour eux, c'était phénoménal...Quinze mille personnes qui tombent en même temps sur la plage et restent inertes...Toutes générations confondues.
La reprise des séquences, l'enregistrement des sons, le dernier mouvement quand les milliers de bras sont levés vers le ciel comme une victoire et que lentement ils s'abaissent le long des corps, redevenus immobiles.
Oui, ces quelques heures furent magiques, inoubliables. Tous ensemble, pour le climat.



Le respect vis-à-vis de soi et des autres passe d'abord par le respect de la terre, cette terre où nous avons fait nos premiers pas de petit d'homme.
A qui servent les hautes technologies, celles qu'on appelle de pointe, à quoi servent toutes les découvertes de nos ancêtres, depuis la nuit des temps ? Si c'est pour s'auto-détruire par abus de pouvoir et de domination. Si c'est pour s'enrichir toujours plus sans que cela ait le moindre sens.
Quel droit avons-nous sur la vie quelle qu'elle soit ?  Aujourd'hui les trois quarts des ressources de la pêche sont épuisées. Tellement d'espèces menacées. Y compris la nôtre. Parce que l'homme, par ses comportements, nuit à la bonne santé de la terre et donc à la sienne.
Il est plus qu'urgent de changer nos comportements, alimentaires et autres. Nous ne pouvons pas vivre sans nous préoccuper des autres. Et pourquoi encore faire des enfants puisque nous ne les respectons pas ?
Respecter ses enfants, leur vie, c'est respecter la vie sous n'importe quelle forme. C'est leur donner une chance non pas de survivre mais de vivre sur cette même terre, tellement belle.
A moins d'une prise de conscience du plus grand nombre, d'un changement radical dans nos façons de vivre, nos mentalités et dans celles de nos politiciens qu'il faut absolument bousculer, ce sera, dans quelques années, le point de non retour.
Choisir, c'est renoncer. Le tout est de voir, de savoir ce que chacun est prêt à faire. Quel choix ? Quel renoncement ?


                                                                                                                  
                                               L'avenir
est le lieu de ce qui reste à faire,
le lieu d'une pluralité de possibles
dont nous sommes responsables.
Il est le lieu de la liberté.
Entre ce passé clos et cet avenir ouvert,
                                           le présent
est le temps de la décision.
Le temps de l'homme.
                                           L'avenir
n'est pas un scénario déjà écrit
que nous n'aurions plus qu'à jouer.
C'est une oeuvre que nous avons à créer.

 

                                                                                                                                          L'Alternative - Roger Garaudy






Dès que je recevrai le clip, je vous le montrerai.


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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 21:10

Le même rêve d'un monde meilleur.
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Ensemble, ensemble,
Même si l'on est différent
Et savoir traverser le temps
Tous simplement ensemble

Ensemble, ensemble
Découvrir que l'on a un don
Vivre les mêmes émotions
Avoir le coeur qui tremble

Sur cette étrange mappemonde
Où le plus beau côtoie l'immonde
Pour se défendre
Tout ce que l'on cherche à nous prendre
Tout ce que l'on cherche à nous vendre pour se comprendre

Ensemble, ensemble
Même si l'on est différent
Et savoir traverser le temps
Tout simplement ensemble

Car même si tout va plus vite
Il y a autant de choses tristes
Autour de nous
Dans les images qu'on nous propose
Autant de gens qui s'opposent
Et de portes closes

Mais ensemble, ensemble
Découvrir que l'on a un don
Vivre les mêmes émotions
Avoir le coeur qui tremble

Qu'on adore ou qu'on s'ignore
De toutes façons
Entre ceux qui viennent et ceux qui s'en vont
Entre les rires et les larmes, les chansons
Passe, passe et on passe le temps
Tout simplement ensemble

Ensemble, ensemble
Même si l'on est différent
Ensemble, ensemble
Et savoir traverser le temps
Vivre les mêmes émotions
Avoir le coeur qui tremble
Simplement ensemble ensemble
Simplement ensemble.

                            Pierre Rapsat
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 22:05
    Je fais le rêve que les hommes un jour, se lèveront et comprendront enfin qu'ils sont faits pour vivre ensemble comme des frères.
    Je fais encore le rêve, ce matin, qu'un jour chaque Noir, chaque homme de couleur dans le monde entier, seront jugés sur leur valeur personnelle plutôt que sur leur peau, et que tous les hommes respecteront la dignité de la personne humaine...
    Je fais encore le rêve qu'un jour les ventres vides seront remplis, que la fraternité sera un peu plus que quelques mots à la fin d'une prière, qu'elle sera bien au contraire le premier sujet à traiter dans l'ordre du jour législatif.
    Je fais encore le rêve qu'un jour, la justice ruissellera comme l'eau, et la droiture comme un fleuve puissant...
    Je fais encore le rêve qu'un jour la guerre prendra fin, que les hommes transformeront leurs épées en socs de charrue et leur lances en ébranchoirs, que les nations ne s'élèveront plus les unes contre les autres et qu'elles n'envisageront plus jamais la guerre.
    Je fais encore le rêve qu'un jour le lion et l'agneau s'étendront l'un près de l'autre, que les hommes s'assoiront sous leur treille et leur figuier, et que personne n'aura plus peur.
    Je fais encore le rêve aujourd'hui que toute vallée sera exhaussée, que toute montagne et toute colline seront abaissées, que les chemins raboteux seront aplanis et que les chemins tortueux seront redressés, que la gloire de Dieu sera révélée, et que toute chair, enfin réunie, la verra...
    Je fais encore le rêve que grâce à cette foi nous serons capables de repousser au loin les tentations du désespoir et de jeter une nouvelle lumière sur les ténèbres du pessimisme.
    Oui, grâce à cette foi, nous serons capables de hâter le jour où la paix règnera sur la terre et le bonne volonté entre les hommes.
    Ce sera un jour merveilleux, les étoiles du matin chanteront ensemble et les fils de Dieu pousseront des cris de joie.


                                                                                                    
                                                                          Martin Luther King

Une autre voix qui s'est tue mais des rêves qui se perpétuent, inlassablement.


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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 20:30
Il y a des boîtes à musique. Pourquoi n'y aurait-il pas des boîtes à rêves ?

Ils sont absents, pour certains depuis si longtemps. Et cependant tellement vivants.

Sur notre terre, ils ont laissé des traces de leur passage.

Ils nous ont laissé leur voix, leurs mots, leurs émotions, leurs rêves en héritage.





Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer juqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile.
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon coeur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour ateindre à 'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.


                                                  Jacques Brel
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Les rêves sont en nous
Tous les rêves, tous les rêves que l'on a partagés
Tous les rêves, tous ces rêves faut pas les oublier
Tout ce qui nous apporte un peu de redoux
Tout ce qui nous importe s'éloigne de nous

Tous les rêves, tous ces rêves, tous ces baisers volés
Tous ces rêves envolés qu'on a abandonné
Et qui nous donnaient l'envie d'aller jusqu'au bout
A présent nous supplient de rester debout

Mais les rêves, tous ces rêves que l'on ne faisait plus
Mais les rêves, tous ces rêves que l'on croyait perdus
Il suffit d'une étincelle pour que tout à coup
Ils reviennent de plus belle, au plus profond de nous...

Aimons les étoiles
Laissons-les filer
Aimons les étoiles

Tous ces rêves, nous élèvent, nous font aimer la vie
Tous ces rêves, ça soulève et ça donne l'envie
L'envie d'un monde meilleur, c'est beau mais facile
De pas commettre trop d'erreurs, c'est bien plus difficile

Car les rêves, car les rêves parfois viennent s'échouer
Et s'achèvent, et s'achèvent devant l'écran d'une télé
Dans un monde qui nous agresse, qui peut vous mettre en pièce
Solitaire dans un trois pièce, tout ce qu'il nous reste...

C'est d'aimer les étoiles
Laissons-les filer
Aimons les étoiles
Laissons-les, laissons-les, laissons-les filer

Tous les rêves, tous les rêves que l'on a poursuivi
Tous les rêves, tous ces rêves pour un bel aujourd'hui
Et qui nous donnaient l'envie d'aller jusqu'au bout
A présent nous supplient de rester debout

Mais les rêves, tous ces rêves que l'on ne faisait plus
Mais les rêves, tous ces rêves que l'on croyait perdus
Il suffit d'une étincelle pour que tout à coup
Ils reviennent de plus belle, les rêves sont en nous.
Les rêves sont en nous...

                                                          Pierre Rapsat


Il y a des artistes (des écrivains aussi je l'ai appris il y a peu) qui, malgré leur talent, sont à peine connus. Plusieurs fois disque d'or chez nous, la voix de Pierre Rapsat, ses très beaux textes, n'ont pas réussi à dépasser les frontières
de notre pays. Il le méritait pourtant.  Allait enfin faire l'Olympia avec Maurane mais la mort avec laquelle il luttait  est venue le cueillir avant.

Je suis très fière d'avoir une fille qui a fait rentrer dans la maison plusieurs de ses CD, qui fait éclater ses chansons dans le salon, me permettant de découvir davantage ce chanteur, que j'entendais à la radio déjà dans ma jeunesse, me le rendant aujourd'hui plus proche. Pierre c'était un mélange de pudeur, d'humilité, de discrétion. L'amour de la musique. Une bonne dose de rêves.

Evidemment en ce qui me concerne, j'ai en même temps que les mots, sa voix et la mélodie. J'aurais aimé pouvoir vous les faire entendre mais voilà, n'étant pas assez connu, il n'est pas répertorié. Si les Francofolies de Spa existent, c'est aussi grâce à lui qui avait été enthousiasmé par celles de La Rochelle.
Depuis 2002, à Spa, la  scène qui accueille les grands noms comme Francis Cabrel, Laurent Voulzy, Renaud, Raphaël, etc porte son nom.
Pierre Rapsat. Pierrot comme on l'appelle familièrement.
Et je peux vous dire que j'ai les larmes aux yeux.


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Se couler vers un ailleurs

Je ne sais vers quel changement je me coule "
  mais le voyage a bel et bien  commencé.
  
Vers un ailleurs où je pourrais me poser,
poser mon corps chaotique et fatigué,
le poids de mes blessures.

Un ailleurs avec des mots
léchés par les vagues 
à moins que ce ne soit par mes larmes.
Car, à portée de regard, comme une évidence: la mer.
A perte d'horizon. La mer. 
Sa rumeur, ses humeurs.
La mer et l'écriture comme subsistance,
pain de mes jours.

Un ailleurs à l'écoute
de ma petite musique intérieure.
A défaut d'une chambre à soi,
inventer symboliquement un espace
qui m'appartienne,
que je puisse habiter à ma façon.
Construction encore bien fragile et hésitante, 
à grands coups de découragement, 
de tentatives maladroites et d'acharnement,
cet endroit se dessine peu à peu. 
Sous mes yeux. Sous les vôtres s'ils s'y posent. 

Espace impalpable qui se voudrait
alcôve sobre et chaude pour y loger 
un peu (le peu) de ce que je suis. 
Espace impalpable mais vivant
comme un battement d'aile.


      
         
Oui, le voyage a bel et bien commencé.

                                                        
                              
                      21 juillet 2009                          

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