17 février 2010
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Tu es né un 17 février. Sur une terre d'Afrique où la vie s'écoulait paisiblement. Tes jeunes années préservées, sauvegardées des charognards. Quand les hommes ont perdu la tête et le coeur. Quand ils ont vendu leur âme. As-tu emporté avec toi un peu de ta terre pour aller vivre ailleurs ? Je sais que tu as emporté le meilleur de ton enfance. Calfeutrée entre la douleur, la perte.
Tu es né un 17 février. J'aurais pu te prendre dans mes bras, te bercer, caresser ta peau douce et m'émerveiller, comme chaque fois, devant la perfection d'un tout petit d'homme.
Aujourd'hui c'est toi qui pourrait me soulever de terre. Tu es devenu un homme. Aujourd'hui c'est ton anniversaire. Je t'ai envoyé des livres comme j'ai pris l'habitude de le faire depuis que je te connais. Depuis que je sais combien ils sont importants pour toi. T'envoyer des livres, c'est aujourd'hui la seule façon d'être un peu présente dans ta vie. Cette vie que tu malmènes, où tu mets des barrières entre toi et les autres. La seule façon de te dire que je ne t'oublie pas malgré le mal que tu me fais, malgré le mal que tu te fais surtout à toi-même. Je t'ai promis de ne pas t'abandonner. De ne pas te lâcher la main tant que je serais là. T'envoyer des livres c'est un acte d'amour. D'amour dans ce qu'il a de plus désintéressé. Je n'attends rien de toi. J'ai appris à ne plus attendre tes mots. A Noël c'est vrai c'était douloureux, c'était un passage difficile pour moi. Tu ne m'as rien souhaité, tu ne m'as pas dit merci pour le livre, rien. Faut-il que tu sois mal, si mal, que tu aies mal, si mal pour n'être même pas capable d'un merci, d'un mot d'amitié, d' un signe quelconque, d' une onomatopée, d'une main tendue le soir de Noël ?
Je t'ai imaginé découvrant l'enveloppe blanche, sa provenance. Déjà tu pouvais deviner ce qu'elle contenait. Elle ne pesait pas bien lourd, juste un livre qui évoquait ce film que tu avais vu, aimé. Tu l'as ouverte, pris le livre en main. Qu'as-tu ressenti en faisant ces gestes-là ? As-tu ressenti quelque chose ? Cette impression de mystère indubitablement. De me demander si tu ranges tes sentiments quelque part. Dans une boîte avec un couvercle.
Je ne suis pas sans coeur m'avais-tu écrit un jour. C'est impossible que tu le sois, je le sais. Mais tu l'enfuis sous une mer de maux et je me dis que tu ne dois même plus l'entendre battre. Il te faut nager, nager, plonger profond jusqu'à atteindre ton coeur. Cela t'épuise. Alors souvent tu restes à la surface. De ton coeur, de ta vie. Tu mets tes rêves de côté comme certains leurs sous à la banque. Tu dis que tu n'es pas aimé, qu'on ne peut pas t'aimer tel que tu es. Et tu n'oses pas te montrer tel que tu es devant les autres. Tu souris, tu ris alors qu'à l'intérieur , tu es plein de larmes. Je les absorbe comme tes silences. J'y pose de temps en temps un livre pour qu'il t'accompagne dans ta quête. Tu dis que la vie ne t'aime pas. S'il te plaît, n'accuse pas la vie. Elle est ce qu'on en fait. Alors cesse de gémir, d'avoir peur et va de l'avant. Tu te trouves au carrefour de tous les possibles.Ta jeunesse est une porte grande ouverte sur le monde. Sur la liberté. Qu'elle ruisselle en toi. Qu'elle t'éblouisse. Qu'elle te porte à semer, à courtiser la vie et frémir devant son souffle le plus infime.
Tu es né un 17 février. J'aurais pu te prendre dans mes bras, te bercer, caresser ta peau douce et m'émerveiller, comme chaque fois, devant la perfection d'un tout petit d'homme.
Aujourd'hui c'est toi qui pourrait me soulever de terre. Tu es devenu un homme. Aujourd'hui c'est ton anniversaire. Je t'ai envoyé des livres comme j'ai pris l'habitude de le faire depuis que je te connais. Depuis que je sais combien ils sont importants pour toi. T'envoyer des livres, c'est aujourd'hui la seule façon d'être un peu présente dans ta vie. Cette vie que tu malmènes, où tu mets des barrières entre toi et les autres. La seule façon de te dire que je ne t'oublie pas malgré le mal que tu me fais, malgré le mal que tu te fais surtout à toi-même. Je t'ai promis de ne pas t'abandonner. De ne pas te lâcher la main tant que je serais là. T'envoyer des livres c'est un acte d'amour. D'amour dans ce qu'il a de plus désintéressé. Je n'attends rien de toi. J'ai appris à ne plus attendre tes mots. A Noël c'est vrai c'était douloureux, c'était un passage difficile pour moi. Tu ne m'as rien souhaité, tu ne m'as pas dit merci pour le livre, rien. Faut-il que tu sois mal, si mal, que tu aies mal, si mal pour n'être même pas capable d'un merci, d'un mot d'amitié, d' un signe quelconque, d' une onomatopée, d'une main tendue le soir de Noël ?
Je t'ai imaginé découvrant l'enveloppe blanche, sa provenance. Déjà tu pouvais deviner ce qu'elle contenait. Elle ne pesait pas bien lourd, juste un livre qui évoquait ce film que tu avais vu, aimé. Tu l'as ouverte, pris le livre en main. Qu'as-tu ressenti en faisant ces gestes-là ? As-tu ressenti quelque chose ? Cette impression de mystère indubitablement. De me demander si tu ranges tes sentiments quelque part. Dans une boîte avec un couvercle.
Je ne suis pas sans coeur m'avais-tu écrit un jour. C'est impossible que tu le sois, je le sais. Mais tu l'enfuis sous une mer de maux et je me dis que tu ne dois même plus l'entendre battre. Il te faut nager, nager, plonger profond jusqu'à atteindre ton coeur. Cela t'épuise. Alors souvent tu restes à la surface. De ton coeur, de ta vie. Tu mets tes rêves de côté comme certains leurs sous à la banque. Tu dis que tu n'es pas aimé, qu'on ne peut pas t'aimer tel que tu es. Et tu n'oses pas te montrer tel que tu es devant les autres. Tu souris, tu ris alors qu'à l'intérieur , tu es plein de larmes. Je les absorbe comme tes silences. J'y pose de temps en temps un livre pour qu'il t'accompagne dans ta quête. Tu dis que la vie ne t'aime pas. S'il te plaît, n'accuse pas la vie. Elle est ce qu'on en fait. Alors cesse de gémir, d'avoir peur et va de l'avant. Tu te trouves au carrefour de tous les possibles.Ta jeunesse est une porte grande ouverte sur le monde. Sur la liberté. Qu'elle ruisselle en toi. Qu'elle t'éblouisse. Qu'elle te porte à semer, à courtiser la vie et frémir devant son souffle le plus infime.
Petit Poucet rêveur