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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 15:58
"Préalable

Au cours d'un après-midi, visiter les ateliers du site (et hors site),
crayon et papier en main, afin de saisir au vol, de croquer une atmosphère,
des silhouettes, des phrases, des scènes. Faire provision de sensations et
d'expériences au hasard des répétitions de musique, des poses de modèle,
des ambiances de stylisme ou de gravure, humer, toucher, écouter (goûter
éventuellement !) et pas seulement voir.
Je vasi y rêver, disait-on au 17ème siècle. Se laisser imprégner par des
univers, en garder trace écrite.

Imaginer et Ecrire     Mon atelier serait

....
Un texte-testamment en même temps qu'un projet."

                                                       Colette Nys-Mazure



J'accosterais en Bretagne.
Elle m'ensorcelle, me trouble, m'essore en profondeur.
L'atelier serait accolé à une maison de pierre. Une île.
Le continent. Peu importe.
Pourvu que la mer s'y devine. Pourvu que j'aspire son
odeur.
L'atelier serait une respiration, un soupir qui suscite
l'envie, le désir. Ecrire. Me dire. J'y entrerais pieds nus,
une façon de tirer un trait. Faire le vide. Laisser tout
derrière.
J'aime la lumière, je voudrais qu'elle m'absorbe.
Dehors, des arbres, le ciel. L'infini. Inventer d'autres
mondes.
Dedans, des lampes semées ça et là; une ambiance
chaude, feutrée, surtout quand glisse le jour.
J'ouvrirais les fenêtres sur une nature intacte, inviolée.
Massifs d'hortensias, paddocks sur fond de feuillus.
Le trop enlevé d'un cheval.
La pièce serait spacieuse et sobre.
Peu importe les murs, les couleurs, un endroit à moi
où personne ne pourrait me déranger.
Royaume, sanctuaire.
Seiuls des meubles en bois rappeleraient le passé.
Le vieux banc d'école, confident de mon écriture, avec
les deux prénoms gravés à l'encre verte.
Un lit, invitation à prolonger le voyage.
Des livres en guise de lait maternel.
Un espace à apprivoiser pas à pas. Je l'habiterais, il
deviendrait nid, refuge, source.
J'y boirais, avidement ou gorgée par gorgée.

                               
                                              Petit Poucet rêveur

                                                                    Libramont, juillet 2002
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Se couler vers un ailleurs

Je ne sais vers quel changement je me coule "
  mais le voyage a bel et bien  commencé.
  
Vers un ailleurs où je pourrais me poser,
poser mon corps chaotique et fatigué,
le poids de mes blessures.

Un ailleurs avec des mots
léchés par les vagues 
à moins que ce ne soit par mes larmes.
Car, à portée de regard, comme une évidence: la mer.
A perte d'horizon. La mer. 
Sa rumeur, ses humeurs.
La mer et l'écriture comme subsistance,
pain de mes jours.

Un ailleurs à l'écoute
de ma petite musique intérieure.
A défaut d'une chambre à soi,
inventer symboliquement un espace
qui m'appartienne,
que je puisse habiter à ma façon.
Construction encore bien fragile et hésitante, 
à grands coups de découragement, 
de tentatives maladroites et d'acharnement,
cet endroit se dessine peu à peu. 
Sous mes yeux. Sous les vôtres s'ils s'y posent. 

Espace impalpable qui se voudrait
alcôve sobre et chaude pour y loger 
un peu (le peu) de ce que je suis. 
Espace impalpable mais vivant
comme un battement d'aile.


      
         
Oui, le voyage a bel et bien commencé.

                                                        
                              
                      21 juillet 2009                          

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