"Plus ils seront laids et sales
plus ils seront injustes et grossiers
et plus tu devras leur donner ton amour.
Ce n'est que pour ton amour seul
que les pauvres te pardonneront
le pain que tu leur donnes."
J'ai un tas de notes, de choses griffonnées, parfois dans l'urgence. Sur ce qui me tombe sous la main à ce moment-là. J'avais recopié ces deux phrases sur une enveloppe. Sans aucune référence. J'ai donc essayé, ce matin, de savoir qui pouvait avoir prononcé de tels mots. J'ai trouvé.
C'est Saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent."
L'article que j'ai lu est un témoignage.
"En 1958, un certain soir je décide d'aller au cinéma voir le film " Monsieur Vincent."
Elle en est ressortie bouleversée. Avec l'impression que ces mots-là s'adressaient à elle.
Elle avait dix-huit ans, était vendeuse dans une maroquinerie.
Son chemin la mènera vers l'enseignement avant le postulat...
A la demande de sa communauté, elle fera ensuite des études d'infirmière.
Ses mots à elle :
Je crois très fort que chacun a son histoire, "ses appels", "ses réponses", et que toute histoire de vie est une histoire sacrée, quelle que soit sa vocation.
L'essentiel est de savoir quelle est la raison de sa vie, car comme dans un vitrail, chaque pièce de verre quelle que soit sa couleur, a sa raison d'être pour diffuser la lumière autour de soi.
Sr Janine
Soeur de St Vincent de Paul
En union de pensée, à ma façon, avec mes visiteuses françaises qui ont rappelé que Monsieur Sarkozy n'avait pas tenu sa promesse...Une pensée toute particulière pour Renard qui, en ces temps de grand froid, tente l'impossible et gère l'urgence. J'ai entendu hier à la radio que le C.P.A.S. (centre public d'aide sociale) de Bruxelles avait réquisitionné une partie d'un hôpital pour accueillir les sans-abri...Un espoir à la veille de Noël...
Une pensée toute particulière pour celles et ceux qui connaissent la précarité...
Je ne suis pas à la rue, j'ai pour le moment toujours une maison et un chauffage qui heureusement, maintenant, fonctionne...Et mes filles bénéficient d'une aide sociale...
Je sais que, pour différentes raisons, on peut très vite basculer vers la pauvreté...
Et si la neige en réjouit plus d'un, si elle est l'occasion pour un certain monde de pratiquer des sports de glisse, elle en recouvre d'autres d'un linceul blanc...Car dans ce monde très bas, certains n'ont même pas une étable ou une grange pour s'abriter de ce froid sépulcral...