5 mars 2010
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Ebauchée dans le cadre de l'atelier
" Vers Duras" avec Marie-Andrée Delhamende
retravaillée et envoyée à celui qui fut
ma source d'inspiration.
Une certaine présence
Je suis seule dans la chambre, cette chambre où je ne fais que passer.
Quelques heures à la clarté du jour, une nuit.
D'autres hôtes m'y ont précédé, d'autres me succéderont.
Dehors, dedans, le calme est saisissant. Il ne m'oppresse pas,
au contraire, il m'apaise, me nourrit.
A demi-couchée sur le drap blanc, la tête calée contre l'oreiller,
je me laisse habiter par le silence.
Tu en remplis tout l'espace, mon ange. Je l'ai dit. J'ai osé. T'appeler mon ange.
Tu en es un. Et quand tu ouvres tes ailes, c'est pour déposer ça et là un texte,
un poème, une lettre élégante.
Tes mots sont venus jusqu'à moi, ils ont l'audace de ta jeunesse, ils en ont
la beauté singulière. Tu es au bout du monde et pourtant tu es ici, dans cette
chambre couleur crème où je t'imagine, je t'invente un corps, un visage.
C'est comment un ange ? Je ne sais pas. Je ne sais pas.
A côté de moi, sur le lit, il ya ce Café au lait particulier dont je m'abreuve au
goutte à goutte, mot après mot. A force de le relire, je finirai par en connaître
chaque virgule et même les blancs entre les lignes.
Et quand enfin mes paupières alourdies de sommeil se ferment,
c'est l'arôme de ce Café que je sens encore ; il m'emporte vers demain dans
cette chambre où je suis seule, avec ce silence qui m'enveloppe comme une étreinte.
Avril 2007