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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 09:20










C'est l'intitulé d'un stage proposé, comme beaucoup d'autres cet été, par les Ateliers d'Art
Contemporain, stage qui s'est déroulé à l'Académie des Beaux-Arts du 13 au 17 juillet 2009.


"Le collage peut vous mener à créer des oeuvres d'art
sans nécessairement avoir des notions de dessin ou
de peinture. Avec toutes sortes de matériaux (papiers,
journaux, photocopies, photographies, végétaux, plumes,
peintures, etc) le collage permet une libre expression."


Néophyte en arts plastiques, ce stage m'a attirée et je m'y suis donc inscrite.
Que dire de cette semaine si ce n'est qu'elle fut, pour moi, une véritable semaine de vacances ?
Avec, cerise sur le gâteau, le repas du soir préparé tour à tour par un de mes enfants.



Cinq jours hors de la maison, hors de mes murs pour mettre en avant et développer ma créativité.
Cinq jours à passer en revue quantité de magazines, à découper, minutieusement ou avec les doigts.
A imaginer, choisir, coller, peaufiner. A travailler sur du carton, du coton. A manier pinceaux ou fusain.
A jouer avec les matières. Tissu, plumes, cordes, fleurs séchées. Avec les peintures, les couleurs.
Sous le regard discret et toujours attentif de l'artiste Dominique Deleuze. C'est un plaisir de travailler,
parler avec elle, d'être portée par sa beauté rayonnante, par la paix qui émane d'elle.
Oui, une véritable semaine de vacances avec, à la clé, de belles rencontres.




Le premier collage consistait à meubler ce salon, avec son imaginaire et créativité,
tout en donnant une cohérence à l'ensemble.


















                                                   Ci-dessous, sur le thème "Voyage"































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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 21:15


Elle vint.


Il ôta le vent de ses épaules

fit glisser de ses hanches

la neige du voyage.


Il lui demanda d'oser dire.


Elle parla avec audace

d'un jardin déserté

de trois ou quatre bouleaux trahis

d'un pacte avec les loups.


Il lui offrit la première lampe

du soir.




                       André Schmitz


                       Dans la prose des jours 



Ce poème faisait partie des nombreuses découvertes de l'atelier "Mots de passe."
Dans ma farde il est brodé de notes au crayon, tel que Colette nous l'a dépeint.
Un soir de 2004, le 2 très précisément, j'ai eu l'occasion de croiser l'auteur
lors d'un "café-poésie". Et de lire en sa présence et le coeur cognant à tout
rompre, cet extrait.




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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 20:46
La poésie, je ne peux jamais

la voir que de dos,

quand elle fait ses courses au village

ou se rend à des offices de nuit.

Je la suis de loin comme un voyeur

et sur son épaule parfois

ma main se pose comme un viel oiseau.

je lui demande encore pardon

de ne savoir m'y prendre avec elle.

En d'autres temps je propose avec gaucherie

de porter ses cabas et ses livres de magie.



                         André Schmitz
                        
                         Dans la prose des jours
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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 15:58
"Préalable

Au cours d'un après-midi, visiter les ateliers du site (et hors site),
crayon et papier en main, afin de saisir au vol, de croquer une atmosphère,
des silhouettes, des phrases, des scènes. Faire provision de sensations et
d'expériences au hasard des répétitions de musique, des poses de modèle,
des ambiances de stylisme ou de gravure, humer, toucher, écouter (goûter
éventuellement !) et pas seulement voir.
Je vasi y rêver, disait-on au 17ème siècle. Se laisser imprégner par des
univers, en garder trace écrite.

Imaginer et Ecrire     Mon atelier serait

....
Un texte-testamment en même temps qu'un projet."

                                                       Colette Nys-Mazure



J'accosterais en Bretagne.
Elle m'ensorcelle, me trouble, m'essore en profondeur.
L'atelier serait accolé à une maison de pierre. Une île.
Le continent. Peu importe.
Pourvu que la mer s'y devine. Pourvu que j'aspire son
odeur.
L'atelier serait une respiration, un soupir qui suscite
l'envie, le désir. Ecrire. Me dire. J'y entrerais pieds nus,
une façon de tirer un trait. Faire le vide. Laisser tout
derrière.
J'aime la lumière, je voudrais qu'elle m'absorbe.
Dehors, des arbres, le ciel. L'infini. Inventer d'autres
mondes.
Dedans, des lampes semées ça et là; une ambiance
chaude, feutrée, surtout quand glisse le jour.
J'ouvrirais les fenêtres sur une nature intacte, inviolée.
Massifs d'hortensias, paddocks sur fond de feuillus.
Le trop enlevé d'un cheval.
La pièce serait spacieuse et sobre.
Peu importe les murs, les couleurs, un endroit à moi
où personne ne pourrait me déranger.
Royaume, sanctuaire.
Seiuls des meubles en bois rappeleraient le passé.
Le vieux banc d'école, confident de mon écriture, avec
les deux prénoms gravés à l'encre verte.
Un lit, invitation à prolonger le voyage.
Des livres en guise de lait maternel.
Un espace à apprivoiser pas à pas. Je l'habiterais, il
deviendrait nid, refuge, source.
J'y boirais, avidement ou gorgée par gorgée.

                               
                                              Petit Poucet rêveur

                                                                    Libramont, juillet 2002
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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 21:13

Je pourrais dire qu'elle est ma muse,
celle qui m'a fait entrer en écriture
comme on entre en religion.
Colette, je l'ai découverte lors de la très belle
émission de  Michèle Cédric : "Dites-moi"
J'ai été séduite, touchée par ses mots,
ce qui se dégageait d'elle.
J'ai voulu approcher son écriture et j'ai lu
sa "Célébration du quotidien".
Ce livre m'a beaucoup touchée.
Et puis un jour j'ai vu ce stage qu'elle donnait
à l'académie internationale d'été de Wallonie :
"Mots de passe".
Parce que c'était elle, j'ai osé m'inscrire.
Et c'est là que tout a commencé. Là que je suis
née à l'écriture, en juillet 2002.
Après une gestation d'à peu près trente ans.
Lentement et sans faire de bruit.
Avec cette femme d'exception.
Délicate, attentive. Elégante dans le geste et le verbe.
Une femme dont j'aime énormément la poésie.
Aujourd'hui quand je n'écris pas,
quand je suis dans l'impossibilité d'écrire
pour quelque raison que ce soit,
je suis malheureuse.
Ecrire c'est me sentir libre, vivante.
Ecrire c'est, à chaque fois, une éclosion.
Une façon de vivre. De me vivre.
Une façon de me mettre au monde.
Merci
Colette.


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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 20:43

"J'écris pour habiter ma vie, l'apprivoiser, l'ouvrir et l'ancrer. J'écris comme je respire,
par urgente nécessité. Nique au néant; déni, défi. je traque avec courage et rage
l'instant plénier qui s'immobilisera, tel un miracle,le temps de prendre et de reprendre souffle."

J"'écris contre le chaos, l'informe et le confus; signature dérisoire au bas du texte,
du fragment tissé dans la trame. Contre l'absence, le dérisoire et l'amnésie, je creuse et j'édifie,
je capture, je captive; j'enregistre, je transcris et je célèbre.
Je rature et je réécris."

"Aiguisée par d'autres plumes, imperturbables et solitaires, la mienne trace une trajectoire
tantôt laborieuse, tantôt vive.
Issue de haute enfance, barbouillée de lait, blanchie de craie studieuse, mon écriture a grandi
sous les branches maîtresses, exploré les fondrières et niché sous les combles.
Elle a mêlé son corps à d'autres : argiles pétries aux formes changeantes. Métamorphoses.
Elle a échangé salive, glaire, sperme et sang. Engendrée, elle a passé vie à son tour.
Elle a pâti sous les caresses, les insultes, les oublis, les éloignements.
Ecriture familière, étrangère, elle ira jusqu'au bout du risque, jusqu'à vieillir et mourir, s'effacer,
rentrer au couvert du texte universel comme on pose ses bagages sur le seuil de la maison nourrcière."


                                                                                                                              Colette Nys-Mazure

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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 15:58

 

 Sur des rivages éclaboussés de vagues

et d'infini

larguer les amarres et déployer ses ailes.

Oser dire. S'insurger, dénoncer.

Défendre.

Remercier, rendre hommage.

Avec des mots qui tremblent

au bout des doigts.

Des mots nus, charnus,

usés, vierges,

ordinaires ou précieux.

Des mots doux, chauds,

parfumés.

Des mots qui claquent au vent,

tanguent, se brisent ou ressemblent

à de petites flaques d'eau.

Bordés d'écume

ou qui éclatent

comme des bulles.

Des mots qui révèlent,

dénudent.

En équilibre précaire

sur le fil des sentiments.

Traces. Signes.

Empreintes de pas

sur le sable mouillé.

Scintillements

à la surface de l'eau.

Mots du matin, du soir.

Mots à apprivoiser.

Mots pour apaiser, guérir,

entrer en amitié.

Avec soi-même et les autres.

Entre marée haute et marée basse,

des mots comme un lien

entre le visible et l'invisible.

Comme une bouteille à la mer.

Pour savoir si quelqu'un répondra,

laissera une trace, un signe.

Des mots pour peut-être, ensemble,

naître plus loin.

 

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Se couler vers un ailleurs

Je ne sais vers quel changement je me coule "
  mais le voyage a bel et bien  commencé.
  
Vers un ailleurs où je pourrais me poser,
poser mon corps chaotique et fatigué,
le poids de mes blessures.

Un ailleurs avec des mots
léchés par les vagues 
à moins que ce ne soit par mes larmes.
Car, à portée de regard, comme une évidence: la mer.
A perte d'horizon. La mer. 
Sa rumeur, ses humeurs.
La mer et l'écriture comme subsistance,
pain de mes jours.

Un ailleurs à l'écoute
de ma petite musique intérieure.
A défaut d'une chambre à soi,
inventer symboliquement un espace
qui m'appartienne,
que je puisse habiter à ma façon.
Construction encore bien fragile et hésitante, 
à grands coups de découragement, 
de tentatives maladroites et d'acharnement,
cet endroit se dessine peu à peu. 
Sous mes yeux. Sous les vôtres s'ils s'y posent. 

Espace impalpable qui se voudrait
alcôve sobre et chaude pour y loger 
un peu (le peu) de ce que je suis. 
Espace impalpable mais vivant
comme un battement d'aile.


      
         
Oui, le voyage a bel et bien commencé.

                                                        
                              
                      21 juillet 2009                          

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